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  • Photo du rédacteurIness Hamou Aldja

Confinement : Les femmes face à la pandémie

EDITO. Livrées à une bataille sans merci contre la montre, les femmes sont aujourd’hui en première ligne face au Covid-19. Des hommes aussi sont à nos côtés, mais ce sont des professions féminisées à plus de 70% qui font face à ce combat. Elles sont soignantes, auxiliaires de vie, caissières, enseignantes ou encore victimes de violence conjugales. Les femmes restent en première ligne face à cette épidémie.


Le magnéto tourne, retour dans le passé, aux précédents grands conflits armés plus précisément. Ce sont des hommes qui, au péril de leur vie, ont combattu. Les femmes, elles, étaient mobilisées pour remplacer leur travail, prenaient place dans les usines pour fabriquer obus, armes, équipements militaire.. Ces femmes derrière le rideau qu’on surnommait les « munitionnettes ». Un siècle plus tard, les rôles ce sont inversés. Ce sont les femmes qui, en forte majorité, sont au front. On leur demande de continuer à travailler malgré le risque quotidien auquel elles s’exposent, elles, et leur famille. Un sacrifice pour que nous puissions continuer à nous nourrir, à être soignés et assurer un suivi pédagogique à nos enfants. Des métiers qui, jusque là semblaient être ignorés, dévalorisés et dont on semble découvrir aujourd’hui l’importance.


Parmi les blouses blanches, 88% sont des femmes. Sans compter les aides-soignantes, les agents d’entretien qui assurent la désinfection au quotidien, les pharmaciennes.. Ce sont ces mêmes femmes qu’on entendait dans la rue quelques mois plus tôt réclamant une augmentation de salaire et plus de moyens pour l’hôpital. Des revendications qui sont bien entendu restés vaines. Confinement oblige, toutes les crèches, écoles, collèges, lycées et universités ont fermé leur portes. Il a fallu, pour ces enseignants également confinés, assurer un suivi pédagogique à distance, pas toujours simple. Et si 70% des enseignants sont des femmes, certaines on dû continuer à suivre le chemin de l’école, en effet quelques établissements sont restés ouvert pour accueillir les enfants du personnel soignant. L’entraide est de mise. Certains parents cloîtrés avec leurs enfants ont pu soudainement mesurer à quel point enseigner n’était pas chose aisée. Et pour compte, la bloggeuse Rebecca Amsellem rappelle dans son livre « Les Glorieuses » que 25% des enfants vivent dans des familles monoparentales, et que dans 90% des cas le parent est une maman ! Un confinement qui depuis sa mise en place le 17 mars dernier a eu également des conséquences sur les violences conjugales selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. On est d’abord saisi d’un vertige quand on pense à toutes ces femmes enfermées avec un mari violent, ces femmes isolées ou encore sans abri. Vulnérables et déjà menacées, qui prendront certainement double voir triple peine en cette période de pandémie. Selon les gendarmes, ces violences ont augmenté de 32% en une semaine et 36% dans la zone de Préfecture de police à Paris. Cette explosion de violence interpelle le ministre de l’intérieur qui assure que la lutte contre les violence conjugales reste une « priorité ». Christophe Castaner dès lors à annoncé dans la soirée du jeudi 26 mars qu’avec l’Ordre national des pharmaciens serait mis en place un dispositif au sein même des pharmacies pour alerter les forces de l’ordre en urgence. « Dans la pharmacie, quand la femme qui peut être battue se rend dans la pharmacie il faut qu’elle puisse donner l’alerte» quant à celles qui reste accompagnées de leur conjoint, elles pourront utiliser un code secret comme par exemple« masque 19 ».


Bien que cette crise sanitaire et inédite nous touche tous, vous l’avez compris elle expose particulièrement les femmes au danger. Des femmes qu’on sous-estime. Les saluer pour leur travail acharné à 20h cela suffit t’il réellement ? assure t’on vraiment leurs sécurité derrière ? Qui portera la voix de ces femmes que l’on entend jamais ? Combien de temps devront-elle encore attendre avant que de vraie décisions soient prise par le ministère ? Autant de questions sans réponses auxquelles elles n’ont pas vraiment le temps de penser. Espérons que ce bouleversement une fois terminé, aura un impact positif sur les rapport de genre dicté par notre société, et améliora la considération des femmes.

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